Chine-G20 : Le commerce international pour relancer l’économie mondiale
Stimuler le commerce international pour tenter de relancer l’économie mondiale, c’est la mission que se sont assignés les ministres du Commerce et délégations des vingt principales puissances économiques du monde (G20), réunis à Shanghai en Chine.
«La reprise économique reste fragile, le commerce mondial fluctue à de faibles niveaux», a relevé lors de cette rencontre, le ministre chinois du commerce, Gao Hucheng.
« La reprise économique mondiale se poursuit, mais elle demeure inégale », ont fait constater les ministres du commerce du G20. « Le commerce et l’investissement doivent rester les moteurs essentiels de la croissance mondiale », ont-ils estimé, en formulant leurs inquiétudes face à la poursuite, voire la montée des barrières protectionnistes chez certains pays membres de ce groupe qui représente au total 80% du commerce planétaire.
Pour faire face à cette situation, il importe de continuer d’œuvrer en faveur d’une «économie mondiale ouverte, et nous travaillerons encore davantage vers la libéralisation et la facilitation des échanges », a suggéré Gao Hucheng.
«La croissance du commerce mondial devrait rester sous 3% en 2016 pour la cinquième année de suite. Si on excepte l’effondrement après la crise financière, on est au plus bas depuis trois décennies», a déploré le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Roberto Azevedo.
La réunion ministérielle du G20 est revenue sur la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne. La situation est rendue encore plus difficile par le Brexit et les turbulences qu’il risque de provoquer sur les marchés, fait-on observer. «Cela n’a jamais été une meilleure période pour investir au Royaume-Uni qu’aujourd’hui. La livre s’est dépréciée, les actifs sont à des prix attractifs», a déclaré le ministre britannique du Commerce, Lord Price à Shanghai.
L’OMC avait averti que le Brexit se traduirait par plus de 7 milliards d’euros de droits de douanes supplémentaires pour les exportateurs britanniques. Le Royaume-Uni est en effet contraint de renégocier de nouveaux accords commerciaux avec l’UE et les 58 pays liés au bloc continental par des accords de libre-échange, un casse-tête risquant de s’éterniser.