L’Ethiopie sur les pas de l’Algérie
L’Ethiopie a emboîté le pas à l’Algérie, en bloquant à son tour, l’accès depuis samedi, aux réseaux sociaux pour empêcher les fuites de sujets des examens d’entrée à l’université qui doivent se tenir cette semaine.
« C’est une mesure temporaire, jusqu’à mercredi », a a tenu à rassurer le porte-parole du gouvernement, Getachew Reda, ajoutant que les réseaux sociaux représentent « une distraction » pour les étudiants.
Le mois dernier, la fuite de sujets d’examens de fin d’année postés sur les réseaux sociaux avait provoqué en Ethiopie, un scandale national et conduit à l’annulation des épreuves.
Les réseaux sociaux les plus populaires comme Facebook, Twitter, Instagram ou Viber sont inaccessibles dans toute l’Ethiopie depuis samedi matin. Hormis ces sites, l’internet fonctionne normalement, constate-t-on sur place. Les internautes éthiopiens contournent donc l’interdiction en utilisant des VPN (réseaux privés virtuels).
Ce n’est pas la première fois que l’accès aux réseaux sociaux est bloqué en Ethiopie. Des problèmes d’accès aux réseaux sociaux avaient été signalés dans certaines localités de la région Oromo pendant des manifestations anti-gouvernementales, mais le blocage de l’ensemble des réseaux sociaux à l’échelle nationale est sans précédent en Ethiopie.
Rappelons qu’il y a quelques semaines, l’Algérie avait bloqué l’internet lors de l’examen du Baccalauréat Bis, alors que la première cession avait été émaillée de fuites qui ont conduit à son annulation.
Pourtant, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a voté la semaine dernière une résolution considérant les restrictions d’accès à internet comme une violation des droits de l’homme.