La Finlande envisage un Finxit
Moins d’un mois après le référendum anglais consacrant le Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (UE), la Finlande pourrait organiser une consultation populaire sur la sortie ou non du pays de l’Union européenne.
Une initiative populaire en faveur de l’organisation d’un référendum sur le maintien ou la sortie de la Finlande de l’UE a déjà recueilli environ 27.100 signatures en moins d’un mois, a-t-on appris.
Le système politique finlandais permet au peuple d’obliger le Parlement à examiner une proposition de loi si une pétition récolte 50.000 signatures en six mois.
Selon un sondage publié fin juin, une majorité de Finlandais (69%) ne souhaite pas l’organisation d’un référendum sur le maintien ou non de leur pays dans l’UE, contre seulement 31% qui y sont favorables.
Les partisans du « Finxit » estiment dans leur pétition, que «la prise de décisions concernant la Finlande est déléguée à Bruxelles plus que cela est nécessaire (…), affirmant que pour recouvrer son indépendance, la Finlande devra quitter l’UE.
La pétition, mise en ligne il y a trois semaines, avait été lancée par le chef de l’organisation de la jeunesse du parti d’extrême-droite, Vrais Finlandais, Sebastian Tynkkynen.
Cette formation eurosceptique et anti-immigration actuellement au pouvoir, a appelé les citoyens à se prononcer en faveur d’un Finxit.
Le Premier ministre finlandais, Juha Sipila avait déjà déclaré qu’une telle consultation populaire n’était pas à l’ordre du jour de son gouvernement.
En avril dernier, les députés finlandais avaient discuté d’une éventuelle sortie de l’UE, un débat qui a été déclenché suite au dépôt d’une pétition en la matière signée par 53.000 citoyens.