Inquiétudes au Ghana Stock Exchange
Les sociétés cotées sur le marché boursier ghanéen passent une mauvaise saison, regrettant d’être doublement pénalisées par le Ghana Stock Exchange (GSE).
D’une part, ces sociétés redoutent à solliciter le marché obligataire local parce que les taux qui y sont servis ont atteint des niveaux très élevés. D’un autre côté, les retours sur investissement deviennent désormais incertains.
Du fait des rendements élevés proposés par les obligations du trésor ghanéen, les investisseurs ont peu d’engouement pour les actions des entreprises cotées.
Compte tenu de cette situation, depuis quelques semaines, plusieurs de ces sociétés effectuent des cessions d’actions afin de mobiliser des ressources financières. Guiness Ghana Breweries Ltd et Ghana Oil, ont ensemble déjà mobilisé 353 millions de cedis ghanéens (90 millions $) dans le cadre d’ouvertures de capital.
Dans une note d’information Guinness Ghana fait savoir que les fonds mobilisés vont servir à refinancer une partie de la dette due à sa maison mère Diageo et d’autres dettes internationales. Pour sa part, Ghana Oil souhaite réduire son ratio de dette nette sur ses capitaux propres de 81% à 61%.
UT Bank et la filiale locale du groupe Société Générale s’apprêtent à mobiliser 241 millions de cédis, apprend-t-on. UT Bank indique l’argent servira à restructurer et financer la partie de son passif la plus coûteuse. Au total, elle déclare avoir 400 millions de cédis de dette et un ratio d’adéquation des fonds propres un tout petit peu en dessous des 10% requis par la réglementation bancaire au Ghana.
Ces entreprises ghanéenne se retrouvent dans l’obligation de choisir entre céder des actions à des prix les plus bas des trois dernières années, ou emprunter à des taux qui ont atteint les niveaux les plus hauts depuis les 13 dernières années.
Face à une lourde dépréciation de la monnaie locale, la banque centrale du Ghana a réajusté à la hausse ses taux d’intervention, les portants à 26%. Cela a eu pour conséquence de faire monter les taux servis par les banques, accentuant la pression sur les coûts financiers, et poussant les entreprises à rechercher des financements moins chers.