La monnaie Burundaise dépréciée
L’économie burundaise est mal en point par manque de devises, ce qui a encouragé le développement de l’informel dans le secteur des changes, où un dollar américain se vend actuellement à plus de 2300 francs burundais sur le marché noir contre 1650 francs sur les marchés officiels, relèvent des spécialistes et des économistes.
Le gouverneur de la banque centrale du Burundi, Ciza Jean accuse les cambistes ambulants et les bureaux de change d’être la source de cette dépréciation de la monnaie burundaise.
Les camistes ambulants et les bureaux de changes, a-t-il martelé, «ne doivent pas réguler le commerce. Leur rôle est de donner de petits montants en devises». Selon Ciza jean, ces derniers utilisent l’argent collectés après des touristes et des fonctionnaires qui viennent en mission au Burundi pour acheter telle ou telle marchandise ou payer un service donné, s’indigne Ciza Jean.
La responsabilité incombe plutôt à la banque centrale se défendent les cambistes. Selon leur argumentaire, la banque centrale avait donné des instructions qu’ils n’aillent plus chercher des devises à la Banque de la République.
La semaine dernière, les autorités de Bujumbura ont procédé à la fermeture d’une vingtaine de bureaux de changes et à l’arrestation de plusieurs cambistes. Il leur est reproché de vendre des devises à des prix non reconnus par la Banque de la république du Burundi (BRB).
Selon la presse locale, cette dépréciation de la monnaie burundaise s’est accélérée quand l’Union européenne a suspendu sa coopération avec le Burundi, dont elle finance la moitié de son budget, pour pousser le pouvoir en place à engager un dialogue social avec l’opposition afin de trouver une issue à la crise que traverse le pays depuis le troisième mandat contesté de Pierre Nkurunziza.