L’impact du Brexit sur la croissance a causé plus de peur que de mal

L’impact du Brexit sur la croissance a causé plus de peur que de mal

boeL’économie britannique supporte, jusqu’à cette date, assez bien le Brexit (sortie de l’Angleterre de l’Union européenne), c’est le constat établi par la Banque d’Angleterre.

Les indicateurs économiques de ces deux dernières semaines indiquent que les Britanniques ont relativement bien encaissé le choc initial du Brexit, mais l’institution bancaire fait noter que ses inquiétudes à long terme, n’en sont pas pour autant apaisées.

Au vu des premières statistiques couvrant la période qui a suivi le référendum du 23 juin, la Grande-Bretagne semble tenir le coup, relève la banque. «Les ventes au détail ont connu en juillet une hausse supérieure aux attentes et le nombre de demandeurs d’emploi a même connu un recul inattendu le mois dernier», lit-ont dans une note de la Banque centrale.

«Les chiffres des ventes au détail ne nous disent rien au sujet de la santé de l’économie britannique après le vote du Brexit», a relativisé Andrew Brigden, économiste en chef chez Fathom Consulting.

Les responsables de la Bank of England (BoE) relèvent que les données du mois de juillet ne proposent qu’une photographie instantanée de la situation et s’attendent toujours à ce que l’économie soit confrontée à des années d’incertitudes, au gré du processus de redéfinition des relations avec les principaux partenaires commerciaux européens.

La Banque d’Angleterre sera également très attentive, au cours des mois à venir, à l’impact du Brexit sur les comptes des grandes entreprises du pays. La chute des indices des directeurs d’achat (PMI) du secteur privé du mois dernier a été l’un des facteurs qui ont convaincu la banque centrale de frapper un grand coup en matière de politique monétaire le 4 août.

Redoutant l’impact du Brexit sur la croissance du pays, la Banque d’Angleterre a annoncé au début du mois de vastes mesures de soutien à l’économie, avec notamment la première baisse de son taux directeur depuis 2009 et la relance de son programme de rachat d’obligations.

Les statistiques des mois à venir détermineront donc en partie, jusqu’où la Banque d’Angleterre est prête à aller pour soutenir l’économie.

Martin Levalois

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