Maroc : le roi poursuit sa stratégie et attire Boeing avec un projet d’un milliard de dollars
Le secteur aéronautique au Maroc perce rapidement son chemin avec le contrat conclu mardi entre les autorités marocaines et Boeing pour l’implantation d’un écosystème aéronautique qui vise à faire du Maroc une des plateformes mondiales de l’avionneur américain.
Une cérémonie de signature de l’accord entre Boeing et le Maroc a eu lieu mardi à Tanger, ville située dans l’extrême nord du Maroc. Présidée par le Roi Mohammed VI en personne, la signature de cet accord illustre l’engagement personnel du souverain marocain dans la poursuite de l’agenda des chantiers stratégiques du Royaume, au-delà des changements de gouvernements alors que des élections législatives auront lieu le 7 octobre prochain.
C’est probablement cette caution royale qui a décidé les dirigeants du groupe nord-américain à structurer au Maroc un écosystème de fournisseurs. De plus, Boeing n’est pas le seul à être implanté au Maroc. D’autres groupes aéronautiques et fournisseurs internationaux ont déjà élu domicile dans le royaume chérifien, à l’exemple de Bombardier, Nexans, ou encore de certains fournisseurs d’Airbus.
Au Maroc, les Zones Franches offrent de nombreux avantages pour certains secteurs. Il s’agit entre autres d’avantages fiscaux à l’export, d’abattements au niveau de certaines taxes et de l’abaissement du taux de taxation sur plusieurs années.
Sous l’impulsion du roi, les autorités marocaines ciblent de nombreux secteurs stratégiques qui permettent d’attirer des majors mondiaux dans leurs domaines respectifs. Outre l’aéronautique, le Maroc développe d’autres secteurs à l’exemple de l’automobile, avec l’implantation des constructeurs Renault et de PSA, du sourcing ou encore des services téléphoniques.
Plus communément appelés nouveaux Métiers Mondiaux du Maroc (MMM), ces secteurs ont été érigés en tant qu’objectif national pour le développement des exports et l’incursion du pays dans la compétitivité internationale. De nombreux groupes internationaux ont ainsi choisi de s’implanter au Maroc. L’exemple le plus abouti à ce niveau est certainement l’usine de Renault Nissan dans le nord du Maroc, qui produit annuellement près de 400.000 véhicules.