L’OPEP réduit sa production de 750.000 barils/jour
La réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Alger , a donné plus de résultats qu’espéré, puisque les membres du cartel ont décidé mercredi, contre toute attente, de rabaisser le plafond de production de l’Organisation de 33,5 millions de barils/jour à 32,75 mbj.
Annoncée au départ comme une réunion informelle, la rencontre d’Alger s’est finalement transformée en réunion extraordinaire, dont le principal sujet débattu à savoir le gel ou la réduction de la production de pétrole pour stabiliser les prix sur les marchés, a-t-on appris de sources proches de l’OPEP.
L’accord auquel sont parvenus les ministres des 14 pays de l’OPEP en plus du Gabon, porte sur une baisse de de la production du brut de 750.000 barils/jour, une première depuis 2008. Ce «gentelmen agreement» a été possible après que l’Iran ait accepté de revoir à la baisse ses prétentions en limitant sa production nationale à 3,7 mbj, alors qu’elle revendiquait de revenir à son quota (4,1mbj) d’avant l’embargo international, a déclaré le président de l’Organisation, le ministre Qatari de l’énergie, Mohamed Al Sada, lors d’une conférence de presse tenue à Alger.
Le président de l’OPEP a précisé que le comité de surveillance de l’Organisation a été chargé d’examiner les aspects techniques de cet accord, dont la redéfinition des quotas de chaque pays, et de présenter à la prochaine réunion ministérielle de novembre prochain à Vienne en Autriche, les scénarios ainsi dégagés. Car « il faut donner des signes positifs » aux marchés, a-t-il affirmé.
Immédiatement après l’annonce de cet accord, les cours de l’or noir ont repris de la hauteur, le Brent a terminé la séance en forte hausse gagnant 2,72 dollars à 48,69 dollars/baril, alors que le léger américain a clôturé en hausse de 2,38 dollars à 47,05 dollars sur le marché new-yorkais.
Selon des observateurs le « miracle » d’Alger ne se serait pas produit si la politique et les coulisses diplomatiques ne s’y sont pas mêlées.