Le Maroc prévoit 4,5% de croissance et 1,7 % d’inflation pour l’exercice 2017
Le Conseil de gouvernement marocain a procédé ce mardi à Rabat, à l’examen et l’adoption du projet de loi des Finances (PLF) pour l’année 2017, et qui prévoit un taux de croissance de 4,5% et une inflation contenue à 1,7%.
A première vue, le projet de budget peut être qualifié d’ambitieux. Contrairement aux taux de 3,5% et 4%, avancés respectivement par le Haut Commissariat au Plan et la banque centrale Bank Al Maghrib, le gouvernement se veut plus optimiste en tablant sur un taux de croissance de 4,5%. Le PLF repose sur d’autres hypothèses «ambitieuses» comme un cours moyen du gaz butane de 350 dollars/tonne ainsi qu’une inflation limitée à 1,7%.
Pour l’année prochaine, l’exécutif marocain prévoit la création de 23.168 postes budgétaires. Quant à la masse salariale, le PLF lui a réservé une enveloppe de 106 milliards de DH, 27,47 milliards de DH pour les intérêts de la dette et 14,65 milliards de DH pour la caisse de compensation.
Selon ledit document, «la transformation structurelle de l’économie nationale, notamment à travers l’accélération industrielle, l’encouragement de l’export, le renforcement de la compétitivité ainsi que la promotion de l’investissement privé», sont au premier plan de la nouvelle loi de finances.
Le PLF 2017 vise aussi la modernisation du secteur financier, la qualification du capital humain ainsi que la réduction des disparités sociales et territoriales, a-t-on appris à Rabat. Parmi les autres priorités retenues par l’exécutif, figure le renforcement des mécanismes de gouvernance institutionnelle.
A en croire le gouvernement, le PLF 2017 traduit ses efforts en faveur de l’investissement public. Il compte ainsi affecter un total de 190 milliards de DH à ce secteur, dont 62 milliards de DH seront accordés à l’administration publique. Le montant sera réparti entre les établissements publics, l’administration publique et les collectivités territoriales.
Pour leur part, les stratégies sociales se verront attribuer un budget de 10 milliards de DH à titre d’investissements. Une enveloppe de 3,8 milliards de DH sera affectée à l’enseignement, 2,4 milliards de DH à la santé et 2,5 milliards de DH à l’habitat, apprend-on des mêmes sources.