Maroc: Le roi Mohammed VI incite l’administration à se mettre « au service du citoyen »
Le souverain marocain Mohammed VI a appelé vendredi dans un discours engagé à ce que les différentes institutions publiques et administrations du pays se focalisent sur leur objectif premier : servir au mieux le citoyen marocain.
Ce message royal a été le principal point du discours prononcé par le roi Mohammed VI lors du lancement de la première session du Parlement nouvellement élu. Le souverain alaouite y a présenté une analyse approfondie de la relation entre le citoyen et l’Administration publique marocaine. Allant des services centraux et administrations territoriales aux Conseils élus, en passant par les services régionaux des départements ministériels, le roi n’y est pas allé de main morte pour dénoncer les dérives nocives que représentent les agissements individualistes de certains élus.
Le roi Mohammed VI a évoqué les moyens pour pallier à cette situation, insistant notamment sur la focalisation des institutions et de l’administration marocaine sur le citoyen et ses doléances: « L’objectif qui doit être recherché par toutes les institutions, c’est d’être au service du citoyen. Si elles ne remplissaient pas cette mission, ces institutions seraient inutiles et n’auraient même pas de raison d’être », a-t-il affirmé.
Dans son discours devant les deux chambres du parlement marocain réunies, le souverain chérifien a également rappelé les fondements démocratiques qui ont jalonné durant le siècle dernier l’instauration d’un régime politique libéral au Maroc. Partant de là, le chef d’Etat marocain s’est félicité des avancées démocratiques importantes de son pays et a exprimé son appréciation des dernières élections législatives qui ont eu lieu vendredi 7 octobre dernier.
Ce scrutin a en effet été remporté par les islamistes du Parti Justice et Développement (PJD), avec 125 sièges sur les 395 que que compte le première Chambre du Parlement, talonnés par leurs rivaux modernistes du PAM qui ont remporté 102 sièges. Un résultats qui préfigure une bipolarisation croissante de la scène politique, même si le roi a réaffirmé dans ce discours, l’attachement au multipartisme qui fait partie du jeu démocratique au Maroc depuis 60 ans.