L’Algérie autorise la pêche au corail après 15 ans de suspension
Suspendue depuis 2001 en Algérie, la pêche au corail va reprendre en 2017 après le « parachèvement » du cadre juridique au cours de l’année 2016.
Le retour l’extraction du corail des zones maritimes algériennes sera réglementé par la mise en application de 25 textes de loi, a-t-on appris du ministère algérien de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche.
Selon le Directeur général de la pêche, Taha Hamouche le taux d’avancement des préparatifs juridiques et pratiques a atteint 90 %.
Cette activité sera lancée pour «renforcer l’économie nationale par d’autres revenus hors hydrocarbures dans le cadre de la politique de l’Etat visant à diversifier l’économie à travers tous les secteurs, dont la pêche et les ressources halieutiques», a souligné Taha Hamouche.
Les responsables du secteur, a-t-il ajouté, ont pour objectif d’organiser la filière et de relancer la pêche au corail pour «préserver et protéger cette richesse de la pêche illicite». Cette richesse sera un appui économique dans la mesure où elle permettra de créer de nouvelles opportunités de travail d’une part et de nouvelles ressources pour le trésor public d’autre part, soutient le ministère.
Les nouveaux textes juridiques qui entreront en vigueur, prévoient une mise en jachère de 20 ans imposables aux professionnels de la filière, après 5 ans d’exploitation.
«La durée d’exploitation de la concession en matière de pêche au corail est de 5 ans au maximum, au bout desquelles les périmètres d’exploitation seront fermés et mis en jachère pour une période minimum de 20 ans. Pour le quota annuel maximum autorisé par concession, il est au prorata du nombre de concessionnaires admis, sans toutefois dépasser 3.000 kg par périmètre d’exploitation», a précisé Taha Hamouche.
Pour s’assurer de la traçabilité de cette ressource naturelle et lutter contre son trafic, d’autres mesures ont été fixées par la loi. Le concessionnaire soumet une demande à l’Agence nationale de développement de la pêche et de l’aquaculture (ANDPA) pour l’obtention d’un document intitulée « titre de propriété ». «Le « titre de propriété » permet au concessionnaire de vendre le corail aux enchères, première étape de la traçabilité du corail», a expliqué le Directeur de la pêche.