Gambie-Présidentielle: Le vote avec des billes pour lutter contre la fraude
Pour plus de transparences et pour faire face à la fraude et à l’analphabétisme lors des élections présidentielle du jeudi 1er décembre prochain en Gambie, la commission électorale indépendante (IEC) a innové en introduisant un vote à l’aide de billes, un système « unique » au monde.
Le nouveau système de vote a été expliqué par la commission électorale lundi, devant les médias en présentant trois urnes métalliques, chacune à la couleur verte, violette ou grise attribuée à l’un des trois candidats.
Pour accomplir leur devoir, les électeurs reçoivent une bille, s’isolent derrière un rideau et glissent leur bille dans une des urnes – un petit bidon cylindrique d’une soixantaine de cm de haut. L’introduction de la bille dans l’urne fait tinter une clochette, censée empêcher un deuxième vote frauduleux. De la sciure de bois ou du sable sont déposés au fond des urnes métalliques pour assourdir le bruit de la chute des billes dans le récipient.
Cette solution «inédite» est selon le vice-président de l’IEC, Malleh Sallah, le fruit des recherches du département des travaux publics gambiens.
Au pouvoir depuis 22 ans, le chef de l’Etat gambien, Yahya Jammeh sera confronté pour la première fois à un véritable défi dans les urnes, lors de la présidentielle de jeudi, face à deux candidats, Adama Barrow, désigné par sept partis de l’opposition et Mama Kandeh, ancien député du parti au pouvoir qui se présente sous les couleurs d’une nouvelle formation, tous âgés de 51 ans.
La Gambie compte environ 880.000 électeurs. Les premiers résultats du vote devraient tomber jeudi soir.