La Tunisie va en guerre contre la corruption
La Tunisie veut s’attaquer à la corruption, l’un des grands maux qui déstructurent le lien social dans la nouvelle ère démocratique.
Le pays a tenu en fin de semaine dernière, le congrès national sur la lutte contre la corruption, au cours duquel a été adoptée la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Le document a été paraphé par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) Chawki Tabib, le vice-président de l’Instance provisoire de la justice judiciaire, Radhouen Ouerthi et le président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), au nom de la société civile tunisienne.
« Selon une étude menée sur la corruption, 71% des Tunisiens considèrent qu’il est encore possible de lutter contre la corruption en Tunisie. C’est en vue de réaliser cet espoir que nous n’épargnerons aucun effort dans notre guerre contre la corruption », a soutenu Chawki Tabib, relevant que la lutte contre la corruption est également un investissement.
«La Tunisie n’a plus d’excuses pour ne pas lutter contre la corruption», a fait observer le représentant-résident du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Tunisie, Kébir Alaoui.
«La Tunisie a un plan, des volontés, des équipes formées et des capacités engagées. L’agenda économique que la Tunisie avait mis en place pour l’année 2030, pourrait, malheureusement, être remis en cause si la corruption continue», a-t-il averti.
Le plan d’action de cette stratégie s’étalera sur 2 ans et se basera sur des plans d’action semestriels. Selon le texte, une instance ou une commission doit être mise en place pour élaborer les rapports d’avancement semestriels.
Cette commission devrait regrouper des représentants des établissements publics, des représentants de l’INLUCC, du secteur privé, de la société civile, ainsi que des personnalités académiques et culturelles.