La BAD soutient un Projet de Pôle agro-industriel en Côte d’Ivoire
La Banque africaine de développement (BAD) a décidé d’appuyer le Projet de Pôle agro-industriel dans la région du Bélier en Côte d’Ivoire, à travers deux prêts et un don d’un montant global de 67 milliards FCFA.
Le Conseil d’administration de la BAD a approuvé ce financement le mercredi 25 janvier à Abidjan, a-t-on appris dans la capitale économique de Côte d’Ivoire.
Dans un communiqué la BAD dévoile les grandes lignes de ce projet qui vise à contribuer à l’émergence d’un pôle agro-industriel dans la région du Bélier à travers une dynamisation des filières agricoles porteuses (riz, maïs, manioc, légumes, porcine et poisson) et une implication accrue du secteur privé, des jeunes et des femmes, pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays.
«Le projet ambitionne d’assoir les conditions préalables à l’émergence d’un pôle agro-industriel au centre du pays, comme premier agropole pour transformer et moderniser l’agriculture ivoirienne», a affirmé Janvier Litse, Directeur Général, Région Ouest.
Le projet, d’un coût total de 81 milliards FCFA, est perçu comme une intervention urgente pour contribuer à l’émergence d’un pôle de développement et l’exploitation du fort potentiel de la zone afin de répondre aux attentes et aux besoins pressants exprimés par des jeunes et des femmes, explique la banque panafricaine.
L’intervention se justifie non seulement par le niveau de pauvreté élevé (2 personnes sur 3 de la région vit avec moins d’un dollar par jour) mais aussi par la nécessité de redynamiser la région autour de la capitale administrative, a fait savoir la BAD.
Le projet bénéficiera à 461.600 personnes (64% des habitants de la zone) dont 112.000 personnes d’une manière directe, 800 jeunes diplômés et 200 PME (dont 50 dans la transformation des produits). Il bénéficiera à environ 230.000 femmes dont 4.300 productrices, 400 jeunes filles et 25 transformatrices et commerçantes.
La production additionnelle est estimée à 465.000 tonnes par an. Le projet bénéficiera au total à environ 112.000 personnes d’une manière directe dont 107.000 devraient sortir du seuil de pauvreté.
Finalement, le projet permettra d’accroitre le taux de transformation actuel des produits agricoles de 51% à environ 85%. Il créera l’équivalent d’environ 19.000 emplois permanents.