Le Maroc doit renforcer ses actions en faveur de la lutte contre la corruption
Le Maroc occupe avec un score de 37 points sur 100, la 90ème place dans le dernier classement mondial de l’indice de perception de la corruption 2016, que vient de publier Transparency International. Le royaume occupe la 9ème place dans le monde arabe.
Transparency Maroc (TM) digère mal ce classement du Royaume, estimant qu’il ne suffit pas de mettre en place des stratégies et des plans d’action pour lutter contre ce fléau. « Des mesures concrètes et énergiques s’imposent », souligne Transparency Maroc.
Le Maroc se situe ainsi dans le niveau supérieur du tiers des États les moins classés, a relevé Azzedine Akesbi, membre du bureau exécutif de TM, précisant que ce classement confirme les résultats médiocres obtenus avec d’autres indicateurs de la corruption et de transparence, comme le Baromètre global de la corruption et l’indice du budget ouvert.
Azzedine Akesbi a rappelé que l’indicateur de perception de la corruption se base sur différentes sources d’enquête pour établir un score et un classement des pays sur une échelle de corruption et de manque de transparence.
«En 2016, sept enquêtes différentes ont été utilisées dans le cas du Maroc. Pour les détails, l’enquête du baromètre de 2016, effectuée au Maroc sur un échantillon de 1.200 personnes, a confirmé des niveaux de corruption très élevés dans la plupart des secteurs concernés par l’enquête », a-t-il ajouté.
La Justice, la Police et la Santé constituent de véritables niches de corruption, ajoute Transparency Maroc, précisant que 49% des sondés ont dénoncé la corruption dans le secteur de la Justice, 39% au niveau de la police et 38% dans les hôpitaux publics.