Le Maroc somme l’UE de respecter de l’accord agricole
La dernière sortie médiatique du commissaire européen chargé du climat et de l’énergie, l’Espagnol Miguel Arias Cañete, au sujet de l’accord agricole liant l’Union européenne (UE) au Maroc, n’est pas du goût du Royaume chérifien, qui a réagi promptement.
Le responsable européen, évoquant l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant l’accord agricole Maroc-UE, a déclaré que l’UE tiendra «dument compte du statut distinct et séparé du territoire du Sahara occidental selon le droit international» dans les échanges commerciaux avec le Maroc.
En réaction à cette prise de position, le ministère marocain de l’agriculture et de la pêche maritime, a publié lundi un communiqué dans lequel il a insisté sur l’impératif pour l’UE de mettre fin aux actes visant à dresser des obstacles devant l’entrée des produits marocains sur les marchés européens.
Pour le Royaume, l’Union européenne (UE) doit assurer le cadre nécessaire pour l’application dans les meilleures conditions, des dispositions dudit accord agricole tel qu’il a été conclu fin 2012.
Le Maroc n’y va pas par quatre chemins, il met en garde son partenaire européen contre les conséquences négatives du non-respect de l’accord agricole, sur l’emploi des deux côtés et sur la gestion des flux migratoires.
«Toute entrave à l’application de cet accord est une atteinte directe à des milliers d’emplois d’un côté comme de l’autre dans des secteurs extrêmement sensibles, ainsi qu’un véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au prix d’un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir», lit-on dans le communiqué.
«Le Maroc et l’Union européenne sont liés par un accord agricole dont l’application est effective sur le territoire du Royaume du Maroc, et ce malgré un épisode judiciaire qui a, en toute logique, confirmé le protocole agricole entre le Maroc et l’Union européenne», rappelle le ministère marocain de l’agriculture, allusion faite aux tentatives d’exclure le Sahara marocain de cet accord.
«Ainsi, celui-ci (accord) doit désormais s’appliquer conformément à l’esprit qui a présidé à sa négociation et sa conclusion», souligne le département marocain.
Tout comme le ministère, la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL) du Maroc, n’est pas restée muette sur le sujet.
A chaque fois, cet accord fait l’objet de nouvelles nuisances, qui sont de nature à affecter les relations entre le Maroc et l’UE, particulièrement en ce qui concerne le secteur agricole, a relevé lundi, le président de la FIFEL, Houcine Aderdour, exigeant que l’accord agricole qui lie le Maroc et l’Union européenne (UE) soit «clair et crédible».