Algérie : S’organiser pour gagner en compétitivité à l’export

Algérie : S’organiser pour gagner en compétitivité à l’export

Pour gagner en compétitivité et se lancer dans le marché de l’export, les entreprises algériennes ont décidé de se constituer en groupements d’intérêt, les clusters.

Le cluster se définit comme un ensemble d’entreprises issues du même secteur d’activités qui se regroupent pour mutualiser les efforts.

Dans ce cadre, trois clusters, notamment le Cluster Boissons-logistique présidé par Mourad Bouattou, le Cluster mécanique de précision, présidé par Adel Bensaci et le Cluster numérique, présidé par Omarouyiche Ahmed-Mehdi, se sont retrouvés à Alger, pour échanger sur la stratégie à suivre.

Pour Mourad Bouattou, les entreprises ont tout intérêt à se constituer en cluster «si nous voulons demain réduire les coûts de production et conquérir le marché international».

Le président du Cluster des boissons, qui regroupe une trentaine d’entreprises et qui réalise 60% du chiffre d’affaires de la filière, a suggéré la mise sur pied d’une centrale d’achat. «Les entreprises de la filière des boissons importent environ 150.000 tonnes de polyéthylène pour la fabrication de l’emballage. Nous devons mutualiser nos approvisionnements pour acheter moins cher auprès des fournisseurs étrangers», a-t-il dit, pour expliquer l’un des avantages de la constitution de groupements d’intérêt.

Pour sa part, le président du Cluster mécanique de précision, Adel Bensaci a mis en exergue l’utilité du regroupement pour développer le réseau de la sous-traitance susceptible d’alimenter les usines de production de véhicules. Il explique qu’actuellement, «le véhicule fabriqué en Algérie est un véhicule importé en SKD (produit assemblé partiellement) qu’on monte en Algérie». «Si le taux d’intégration n’atteint pas 40%, le projet est un échec», a-t-il prévenu.

De son côté, le président du Cluster du numérique, Omarouyiche Ahmed-Mehdi est ravi de compter dans son groupe des géants de l’électronique «pour exporter le savoir-faire des start-up algériennes», soulignant que le marché des applications Internet est un produit qui rapporte de la devise à l’Algérie.
Il est à noter que le marché algérien compte actuellement au moins une dizaine de clusters.

Martin Levalois

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