L’Algérie s’apprête à appliquer le principe du « pollueur-payeur »
Des textes législatifs et réglementaires sont en cours d’élaboration en Algérie au niveau de plusieurs départements ministériels pour instaurer le cadre légal consacrant le principe du « pollueur-payeur » chez les opérateurs économiques, a indiqué le Directeur général de l’Agence nationale des déchets (AND), Karim Ouamane.
La mesure vise deux objectifs, limiter la pollution et récolter des fonds pour la gestion des déchets. « Des fonds sont nécessaires pour organiser et tirer profit de la valorisation des déchets. Le principe du pollueur-payeur doit donc être établi et pour lequel des textes multi-sectoriels sont en cours de validation », a expliqué Karim Ouamane.
Les ministères chargés, respectivement, de l’Environnement, du Commerce, de l’Industrie et de l’Intérieur et des collectivités locales sont les principaux concepteurs de ces textes, précise le directeur de l’AND, soulignant que les opérateurs économiques, premiers concernés, sont également associés à la phase d’élaboration de ces textes de loi.
Le principe du pollueur-payeur, appliqué par un grand nombre de pays, vise à faire prendre en compte par les opérateurs économiques, notamment les industriels, les effets négatifs de leurs activités sur le plan environnemental et, donc, à prendre en charge les coûts des mesures de prévention et de lutte contre la pollution, a-t-il expliqué.
L’autre avantage de l’application du principe du pollueur-payeur est qu’il favorise l’émergence de recycleurs par filières d’activités et, par ricochet, le développement du secteur de la récupération et du recyclage, a-t-il relevé.
Tous les opérateurs économiques doivent s’impliquer dans le cadre de la gestion des déchets y compris pour le volet financier, a martelé le patron de l’AND.