Le FMI fait l’audit de la dette congolaise
Le Fonds monétaire international (FMI) tente de trouver une issue au problème de la dette publique du Congo Brazzaville. La dette congolaise représenterait plus de 77% du produit intérieur brut (PIB) et inquiète les partenaires financiers. Selon certaines sources, la dette serait en réalité de près de 120% du PIB.
Ainsi, depuis le 26 septembre une délégation du Fonds séjourne à Brazzaville pour réaliser un « audit en profondeur » des comptes publics du Congo.
C’est le président congolais Denis Sassou Nguesso qui a invité l’équipe de Christine Lagarde. Les audits mettront en exergue toutes les créances prises à part, les noms des créanciers ainsi que les allocations précises des sommes empruntées auprès de ces derniers (la Chine en tête).
Cependant, la condition inéluctable de l’aide de l’institution de Bretton Woods au Congo est la mise en œuvre d’un plan structurel dicté par la feuille de route de réformes issues de l’audit.
Le Congo a bien tenté ces derniers mois de trouver des fonds ici et là pour apurer sa dette et échapper ainsi à la pression du FMI. Mais ces efforts sont restés vains. Et les dernières révélations sur l’état de ses comptes ont fini par le discréditer auprès de ses partenaires financiers.
La croissance économique est en berne depuis 2015. Le pays pâtit notamment de l’effondrement des cours du pétrole, dont l’économie congolaise dépend à 60%. Mais la dette congolaise explose en fait depuis 2013, et dépasse désormais largement les 60% admis comme limite dans les critères de convergence de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).