CEDEAO: Le Maroc devra attendre le 1er semestre de 2018 pour son adhésion

CEDEAO: Le Maroc devra attendre le 1er semestre de 2018 pour son adhésion

Le 52ème sommet de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui s’est tenu ce week-end à Abuja au Nigeria avait marqué par de grandes décisions, dont le changement intervenu à la présidence de la commission de la CEDEAO.

Jean Claude Brou, l’actuel ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines, vient d’être nommé à la tête de cette commission en remplacement du béninois Marcel de Souza.

Economiste de formation, le futur président de la Commission de la CEDEAO prendra ses nouvelles fonctions en mars prochain. Sous cette casquette, Jean Claude Brou devra mener à terme le processus d’adhésion du Maroc au sein de l’organisation ouest-africaine et préparer le retour de la Mauritanie au sein de la Communauté.

Mais l’un des grands défis consistera à renforcer le processus d’intégration économique et faire avancer la question cruciale de la monnaie unique ouest-africaine qui a déjà raté la deadline initiale de 2020.

Parlant de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO, le sujet sera à l’ordre du jour d’une session extraordinaire avant la fin du premier semestre 2018, a-t-on appris à Abuja, mais certaines sources marocaines et africaines parlent plutôt du mois de janvier pour la confirmation de l’adhésion marocaine.

Pour rappel les leaders ouest-africains avaient donné en juin 2017, leur accord de principe pour l’adhésion du Maroc à la Communauté, tout en demandant à la Commission d’examiner les implications d’une telle adhésion par rapport aux statuts.

Pour ce faire, une étude d’impact a été commanditée afin d’approfondir les points juridiques et les volets techniques. Le rapport de cette étude, rendu public le 7 décembre dernier, est structuré autour de 5 points.

Premièrement, d’un point de vue juridique, rien ne prévoit l’adhésion du Maroc, mais rien ne l’empêche non plus.

Deuxièmement, le Maroc n’est pas étranger à la zone étant donné les liens économiques et politiques qu’il entretient déjà avec les États membres.

Troisièmement, en matière de sécurité, le Maroc serait une valeur ajoutée pour la région.

Quatrièmement, d’un point de vue commercial, le Royaume est le second partenaire africain, hors CEDEAO, de la région, après l’Afrique du Sud, sur des secteurs et des pays bien définis.

Cinquièmement, les droits de douane pratiqués au Maroc sont différents de ceux de la CEDEAO et requièrent des aménagements pour une adhésion.

Aliste Flandrain

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