Les lourdes charges fiscales constituent handicapent l’entrepreneuriat en Tunisie
Les entreprises tunisiennes sont handicapées par les lourdes charges fiscales, a dénoncé lundi la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui.
Elle a fait savoir en marge des travaux du 9ème congrès régional de l’industrie et du commerce à Mahdia, que les lourdes charges fiscales imposées aux entreprises tunisiennes contribuent à leur dissolution.
La hausse continue de ces charges fiscales ne favorise pas la compétitivité des entreprises, précise Bouchamaoui, estimant que cette situation réduit les opportunités d’emplois, cause la fermeture de plusieurs entreprises opérant dans les différents secteurs et provoque la réticence des investisseurs.
La présidente de l’UTICA a donc appelé à une application de la loi dans le domaine fiscal, à la généraliser à toutes les professions et à ne pas la limiter aux seules entreprises économiques.
« Nous ne défendons pas les personnes qui ne s’acquittent pas de leur devoir fiscal », a-t-elle néanmoins clarifié, ajoutant que « nous demandons plus d’équité fiscale pour une meilleure relance de l’économie ».
Pour l’Union patronale, le changement des gouvernements au cours de la période post-révolution a ralenti la mise en œuvre des réformes, ce qui a entraîné une hausse du taux d’endettement et une aggravation du déficit commercial.
Devant une telle situation, l’UTICA recommande qu’on s’intéresse davantage aux petits secteurs caractérisés par leur forte employabilité ainsi qu’à l’infrastructure dans les régions intérieures pour mieux y encourager l’investissement.
Il est l’importance de lutter contre le commerce parallèle et la contrebande qui nuisent aux capacités des entreprises économiques, a soutenu Mme Bouchamaoui et précisant qu’ils contribuent à la baisse des ressources fiscales de l’Etat et l’augmentation de l’endettement extérieur.