Le Maroc envisage de développer le marché de la dette en monnaie locale
Le Maroc envisage de développer son marché de la dette en monnaie locale au profit du secteur privé.
Ce projet intéresse la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) qui s’apprête à accompagner le ministère des Finances et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), dans la modernisation et le renforcement du marché de la dette publique et privée libellée en dirham, via notamment la réforme du cadre réglementaire.
Le ministère marocain de l’Économie et des Finances sera accompagné dans la réforme du cadre réglementaire du marché primaire (où sont placés les titres publics nouvellement émis) et secondaire (où s’échangent les titres après leur émission) des titres publics.
Quant à l’AMMC, son accompagnement résidera dans l’amélioration et le renforcement des marchés de la dette, notamment via la mise à jour du cadre réglementaire et de surveillance des instruments de dette au Maroc.
Pour se faire, la BERD vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour la sélection de consultants (expert international) spécialisés dans le développement et la supervision des marchés financiers pour mener deux missions. L’expert devra notamment identifier les obstacles au développement du marché de la dette publique et privée au Maroc et proposer des solutions.
Le projet qui sera financé, fait savoir la BERD, s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé en septembre dernier entre la banque européenne, le ministère de l’Économie et des finances et la banque centrale marocaine, Bank Al-Maghrib. Il vise à développer les sources de financement en monnaie locale, particulièrement au profit des PME marocaines, notamment les marchés des titres à revenu fixe.
Le but étant d’aider le Royaume à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour développer les marchés financiers locaux et de faciliter, surtout, pour les entreprises privées marocaines, l’accès à des fonds en monnaie locale à des conditions abordables.
Les financements en monnaie locale permettent notamment d’atténuer l’exposition des PME aux fluctuations sur le marché des changes, indique la même source.