La BM plaide pour le développement du marché du carbone en Afrique
Les pays africains ne parviennent pas encore à développer leurs propres systèmes de commerce du carbone, en raison notamment de profils d’émissions trop discrets, c’est le constat établi par la Banque Mondiale (BM) qui appelle à une coopération régionale renforcée pour développer le marché du carbone sur le continent.
« La tarification et les marchés du carbone représentent un domaine qui dispose d’un fort potentiel, et c’est pourquoi nous devons leur accorder une attention accrue par le biais d’une collaboration plus étroite », a déclaré Venkata Putti, directeur de projet des Marchés du carbone et de l’Innovation au sein de la Banque mondiale.
Lors de son intervention au 10ème Forum africain du carbone, qui prend fin ce vendredi à Nairobi, au Kenya, Putti a affirmé qu’en dépit de certains progrès, beaucoup reste à faire en matière d’action climatique en Afrique.
Le continent noir bénéficie moins que les autres régions du Mécanisme de Développement propre (CDM) du Protocole de Kyoto, a-t-il indiqué, relevant qu’il est nécessaire d’accorder une attention particulière à ce domaine.
Le directeur de projet des Marchés du carbone et de l’Innovation a fait savoir que son institution travaille déjà dans plusieurs pays à promouvoir la tarification et les marchés du carbone.
« La Banque travaille déjà sur la taxe carbone en Afrique du Sud, sur les infrastructures du marché au Maroc et en Tunisie, et sur la faisabilité de la tarification du carbone en Côte d’Ivoire », a-t-il rappelé.
Pour finir, Venkata Putti a conseillé aux pays africains de définir leurs stratégies et de se concentrer davantage sur le changement climatique, soulignant que l’Afrique reste la région du monde qui y contribue le moins, tout en étant la plus fortement impactée par celui-ci.