Une nouvelle Alliance régionale pour appuyer l’adhésion du Maroc à la CEDEAO
L’Institut Amadeus, l’Initiative de Prospective Agricole et Rurale (IPAR, Sénégal) et le Centre ivoirien des recherches économiques et sociales (CIRES) ont mis sur pied une Alliance régionale pour le suivi de l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette alliance a été créée suite aux ateliers de réflexion tenus le 29 mars à Dakar et en fin de semaine dernière à Abidjan, dans le cadre de la conférence sur le thème « Le Maroc dans la CEDEAO : élargissement ou approfondissement ? ».
Ces deux rencontres ont confirmé le fort intérêt que suscite dans la région ouest-africaine, la demande d’adhésion marocaine mais aussi la pertinence d’une démarche d’explication et d’approfondissement sur les avantages et les défis qu’elle pose à la fois au Maroc et aux pays membres de la CEDEAO.
Dans un communiqué, Amadeus et ses partenaires expliquent que les principaux objectifs de cette alliance régionale consistent à engager des réflexions sur les complémentarités économiques entre le Maroc et la CEDEAO, sur les enjeux de droits et de protection de la circulation des personnes, ainsi que sur les impacts macroéconomiques et les conséquences sur les flux logistiques et le commerce ouest-africain.
L’Alliance et les comités conjoints bilatéraux ont appelé les États membres de la CEDEAO et le Maroc à faire preuve d’ingéniosité pour définir un processus de négociations ouvert à tous les acteurs afin de renforcer l’esprit d’une CEDEAO des peuples qui prenne en compte les spécificités nationales de l’ensemble des parties.
L’Institut Amadeus, IPAR et CIRES estiment qu’un élargissement de la CEDEAO au Maroc pourrait constituer l’occasion d’un approfondissement des politiques communautaires.
Les trois entités qui pilotent l’alliance comptent bien poursuivre cette initiative, puisque l’Alliance indique dores et déjà vouloir s’élargir aux pays anglophones de la CEDEAO.
Le think-tank marocain Amadeus a par ailleurs, annoncé l’organisation prochaine d’activités conjointes avec des centres de recherche partenaires au Ghana et au Nigeria.
Rappelons la CEDEAO avait donné en juin 2017, son accord de principe à la demande d’adhésion du Maroc à ce bloc régional, une adhésion qui implique entre autres, la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux entre le Maroc et les 15 pays membres de la Communauté ouest-africaine.