Moanap : Le FMI recommande la réforme de la masse salariale

Moanap : Le FMI recommande la réforme de la masse salariale

Les 32 pays de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (Moanap) sont invités, par le Fonds monétaire international (FMI), à réformer la masse salariale de la fonction publique, en veillant à ce que les politiques d’emploi et de rémunération dans le public soient viables sur le plan budgétaire, révèle un dernier rapport du FMI sur les perspectives économiques de la région, rendu public ce mardi 1er mai.

La plupart des pays de la région ont eu traditionnellement recours aux politiques d’embauche et de rémunération dans la fonction publique pour atteindre une large palette d’objectifs socioéconomiques, notamment l’emploi et la redistribution de la richesse, indique ce rapport qui relève que cette stratégie a eu pour effet de gonfler les masses salariales du secteur public et de porter le volume des fonctionnaires à des niveaux élevés par rapport aux autres pays du monde.

« Les rémunérations offertes aux fonctionnaires publics sont généralement bien supérieures à celles des salariés dans le privé » lit-on dans le document du FMI.

« Malgré le niveau élevé des masses salariales de la fonction publique, la région reste à la traîne en termes de résultats socioéconomiques », constate ce rapport qui ajoute que « le chômage demeure élevé et les rémunérations exagérément généreuses du secteur public ont faussé la donne sur les marchés du travail ».

Dans ce nouveau rapport, le Fonds souligne que les retards dans la mise en œuvre et l’achèvement des réformes structurelles au Maroc continuent de plomber la croissance.

Après un ralentissement à 3,1% cette année, un rebond à 4% pour le pays se profile pour 2019. Néanmoins, ce taux de croissance reste trop faible pour exercer un réel effet à la baisse sur le chômage, en particulier chez les jeunes, écrit le FMI dans son rapport.

La programmation des réformes doit aussi avoir pour objectif le renforcement du secteur privé, la diversification de l’économie, la consolidation de la gouvernance, et l’amélioration du climat des affaires.

Martin Levalois

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