Le taux de déclassement au Maroc plus élevé dans la formation professionnelle
Les diplômés de la formation professionnelle enregistrent un taux global de déclassement trois fois supérieur à celui affectant les diplômés de l’enseignement général, avec respectivement 33,6 et 11,6%, révèle une étude du Haut commissariat au plan (HCP).
Selon cette étude intitulée «L’adéquation entre formation et emplois au Maroc», plus le diplôme de l’enseignement général est élevé, plus le taux de chômage est faible.
Par ailleurs, 38% des actifs occupés sont diplômés de l’enseignement général, et 9,8% ont un diplôme de formation professionnelle. Le taux de chômage des deux catégories est respectivement de 19,7 et 25,5%.
Selon le HCP, plus le diplôme de l’enseignement général est élevé, plus le taux de chômage est faible. En revanche, le taux de chômage augmente avec le diplôme de la formation professionnelle. Cela veut dire que plus on se spécialise, moins l’adéquation est meilleure.
45,7% de la population active occupée sont en situation d’adéquation, 7,6% en situation de déclassement et 46,7% en situation de surclassement, indique la même source.
Comme analyse, le HCP écrit que l’adéquation baisse avec les diplômes de l’enseignement général du niveau fondamental. Alors qu’au-delà du diplôme du premier cycle de l’enseignement supérieur, plus on pousse la spécialisation, plus l’adéquation est meilleure.
Pour les diplômes de la formation professionnelle, plus la spécialisation est importante, plus on augmente le déclassement.
Le rendement externe de la formation professionnelle montre un niveau de performance critique, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif, comparé à celui de l’enseignement général, poursuit l’étude.
Soulignant qu’en 2017, le taux d’activité au Maroc ne dépassait pas les 46%, le Haut commissariat a fait également noter que plus de la moitié de la population active occupée (52,2%) ne détient aucun diplôme, contre 34,2% pour la population en chômage. En outre, 47,8% de la première population et 65,8% de la seconde ont au moins le certificat primaire.
Au vu de ces statistiques, le HCP conclut que les actifs chômeurs sont relativement plus diplômés que les actifs occupés.