Vers une ouverture totale du ciel africain
La 4ème réunion du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), prend fin ce lundi à Lomé, avec la rencontre des ministres africains en charge du transport dans la capitale du Togo.
Auparavant, la réunion des experts qui s’est tenue du 25 au 27 mai, s’est penchée sur la question de l’harmonisation des législations et sur la révision des accords bilatéraux entre les 26 pays qui ont souscrit à ce projet panafricain.
La réunion de Lomé tente de briser les barrières qui existent entre ces 26 Etats, en procédant à une harmonisation des textes et à une révision des accords bilatéraux dans le secteur aérien, a indiqué Ngoe Ndoh, expert principal en transport aérien de la Commission de l’UA.
Il a rappelé que le MUTAA est l’un des 12 objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). La commission de l’UA veut accélérer l’intégration africaine avec des projets clés qu’elle met en œuvre sur le continent, dont le MUTAA, a souligné M. Ndoh avant d’ajouter « nous voulons nous assurer que ce marché unique soit bénéfique pour les africains ».
Le ministre togolais des Transports et des Infrastructures, Ninsao Gnofam, a déclaré que la réalisation de ce projet permettra d’accélérer l’intégration africaine grâce à un accroissement de la mobilité des personnes, conséquence de la réduction des coûts de billets, du gain considérable de temps, de l’augmentation du taux de correspondances.
Le MUTAA est la résultante de la décision de Yamoussoukro, prise en 1999 par les chefs d’état africains en Côte d’Ivoire. Ce Marché unique va contribuer à la libéralisation du ciel africain en vue de promouvoir le transport aérien sur le continent. C’est en marge du 30ème Sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine à Addis-Abeba en janvier dernier que l’organisation a procédé au lancement du MUTAA, dans le but de favoriser la libre circulation des personnes et des biens. L’initiative a été confiée au président togolais, Faure Gnassingbé, «désigné champion du MUTAA».