La BAD mise sur la création de valeur ajoutée et des emplois
Les transformation des économies africaines, organisé ce vendredi à Busan en Corée du Sud, dans le cadre des. 54èmes assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD), le président de cette institution, Akinwumi Adesina, a recommandé de transformer les matières premières dans le continent pour créer de la valeur ajoutée et créer des emplois.
Il a martelé que les meilleurs moyens de sortir l’Afrique de la pauvreté, c’est d’accélérer son industrialisation, soulignant que « pour l’Afrique, l’industrialisation n’est pas une option, c’est une impérieuse nécessité ».
« Nous avons la conviction que toute création de valeur ajoutée pour les économies africaines passe par l’industrialisation », a déclaré M. Adesina, indiquant que sur le plan agricole, par exemple, l’Afrique peut arriver à la création de zones de transformation des matières premières agricoles.
Selon lui, exporter des matières premières, c’est priver les jeunes africains d’emplois. D’où l’urgence, à son avis, de diversifier nos économies, notamment par la transformation, sur place, de nos matières premières.
Ainsi la Banque annonce un investissement de 35 milliards de dollars Us sur les dix prochaines années, dans le but d’accompagner l’industrialisation de l’Afrique.
Pour accélérer le processus d’industrialisation du continent, M. Adesina indique qu’il faut réunir trois conditions sans lesquels l’industrialisation n’est pas possible. Il fait noter qu’il n’y a pas d’industrialisation sans leadership politique clair et assumé, sans un investissement massif dans les infrastructures et sans renforcement des ressources humaines, notamment des investissements dans les sciences, les nouvelles technologies et les innovations.
Il a donc convié l’Afrique à s’inspirer des expériences industrielles d’autres pays du monde comme la Corée, tout en mettant en garde contre le prêt-à-reproduire.
Tenues du 21 au 25 mai à Busan (Corée du Sud), les Assemblées annuelles 2018 de la BAD se focalisent principalement sur l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique, l’une des cinq priorités stratégiques de l’institution panafricaine.