Algérie: La diversification de l’économie est possible
L’Algérie dispose toujours d’une palette d’opportunités pour se
défaire de sa dépendance au pétrole et asseoir une économie
diversifiée. C’est ce qu’indique le Fonds monétaire international
(FMI), qui estime que cette diversification sera possible grâce à un dosage de politiques économiques qui concilie ajustement budgétaire et croissance.
Dans un rapport d’évaluation de l’économie algérienne, établi au titre de l’article IV du Fonds, l’institution de Bretton Woods soutient que les autorités algériennes disposent encore de beaucoup d’opportunités pour « atteindre le double objectif de stabilisation macro-économique et de promotion d’une croissance durable ».
Le redressement des cours de pétrole, une dette publique relativement basse, une dette extérieure négligeable et des réserves de change abondantes, sont autant de facteurs permettant à l’Algérie de doper sa croissance et de renforcer graduellement ses finances publiques, estime le Fonds. Mais cela nécessitera, indique le FMI, de recourir à un large éventail d’options de financements, notamment l’émission de titres de dette publique au taux du marché, des partenariats publics-privés, des ventes d’actifs et d’emprunts extérieurs pour financer des projets d’investissements bien choisis.
Dans une situation ultime, l’institution dirigée par Christine
Lagarde, propose un scénario alternatif pour la relance de la
croissance en Algérie qui devrait résorber graduellement le déficit et ramener la dette publique à moins de 40% du Pib à moyen terme.
Ce scenario suggère, entre autres, l’arrêt du financement monétaire dès cette année, même si le FMI note que le gouvernement reste engagé dans son plan de consolidation budgétaire qu’il compte reprendre dès 2019 pour rétablir l’équilibre extérieur et budgétaire dans les délais.
Dans les conclusions de ce rapport de 74 pages, l’institution
financière constate que l’économie algérienne est en pleine
transition. « Les objectifs des autorités à court et à moyen terme sont de restaurer la stabilité macroéconomique, de relancer la croissance du PIB hors hydrocarbures et de créer des emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes « , lit-on dans ce rapport. A long terme, l’objectif principal est de diversifier l’économie avec une plus grande participation du secteur privé.