Une enquête révèle les limites du modèle de développement en cours au Maroc

Une enquête révèle les limites du modèle de développement en cours au Maroc

Le Centre marocain de conjoncture (CMC) vient de rendre publics, les résultats de sa récente enquête sur l’actuel modèle de développement du Maroc, dont elle révèle les limites.

Selon cette enquête, 97,5% des opérateurs économiques marocains sondés pensent que le modèle de développement actuel a atteint ses limites et qu’il doit nécessairement évoluer pour plus d’efficacité.

Le modèle de développement en cours au Maroc serait caractérisé, selon la même enquête, par la persistance des inégalités sociales et territoriales, la faiblesse de la capacité de création d’emploi et l’aggravation du chômage.

Ce modèle se caractérise, selon les opérateurs sondés, par l’essoufflement de la croissance, la déficience du système de gouvernance, la faible diversification productive, l’insuffisance de la compétitivité, la faiblesse du secteur exportateur, la faible convergence vers les pays émergents, la faiblesse des rendements des investissements et la détérioration des équilibres financiers.

Les industriels ont insisté sur la nécessité de procéder à sa transformation en profondeur.

Dans une note, le CMC fait savoir à ce propos que dans le cas d’une éventuelle révision du modèle de développement de l’économie marocaine, 85,7% des industriels sondés pensent que la nouvelle stratégie doit combiner le développement du marché intérieur et l’intégration des marchés internationaux.

Pendant ce temps 28,6% d’entre eux proposent une stratégie de compétitivité, d’ouverture, d’intégration des marchés internationaux et d’exportation et 11,9% n’écartent pas une stratégie axée principalement sur le développement du marché intérieur.

Pour réussir, la nouvelle stratégie doit s’appuyer en priorité, de l’avis de 75% des patrons marocains, sur le développement régional et la réduction des inégalités sociales et territoriales.

L’amélioration des performances économiques et la convergence vers les standards des pays émergents viennent en second lieu. C’est ce que confirment, respectivement, environ 59,5% et 54,8% des sondés.

Ainsi, l’éducation, la formation, le renforcement des compétences et le développement du capital humain viennent en tête des leviers sur lesquels il faudrait agir pour relever ce défi selon 18% des chefs d’entreprises, suivis par l’accélération des réformes visant notamment l’amélioration du climat des affaires, des performances de l’administration, du système fiscal, du système judiciaire et la décentralisation (16%) et l’amélioration du système de gouvernance (14%).

Aliste Flandrain

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