La Côte d’Ivoire: De l’énergie à base de déchets de cacao
La Côte d’Ivoire et les Eats-Unis ont scellé lundi 2 juillet à Abidjan, un accord portant sur la construction de la toute première centrale électrique à base de biomasse de cacao.
L’Agence américaine pour le commerce et développement (USDTA), a accordé à la Côte d’Ivoire une subvention de près d’un million de dollars pour la finalisation de l’étude de faisabilité du projet, confiée à la firme américaine Recast Energy LLC. Le coût de l’investissement de cette centrale est estimé à 154 milliards FCFA, soit 235 millions d’euros.
Initié par la société ivoirienne des énergies renouvelables (SODEN), le projet va consister à produire de l’énergie électrique à partir du principal rejet de cacao, la cabosse, qui pourra ainsi être valorisée et constituer une source de revenu supplémentaire pour les paysans ivoiriens.
La centrale électrique dont le chantier va démarrer courant 2019, aura une capacité annuelle de 60 à 70 MW alimentée grâce à la source quasi inépuisable de 26 millions de tonnes de cabosses générées chaque année par la récolte de cacao.
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes produits l’année dernière, envisage de produire 424 MW d’énergie électrique à base de biomasse de cacao d’ici 2030.
L’accord de partenariat a été conclu en marge de la visite en Côte d’Ivoire, d’une délégation américaine composée d’une cinquantaine d’hommes d’affaires et d’officiels américains avec pour mission de renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays.
Entre 2012 et 2017, les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et les Etats-Unis ont augmenté de 55 % pour atteindre 1,5 milliard d’euros, chiffre que Yamoussoukro souhaite voir passer à 2,5 milliards d’euros à l’horizon 2025.