Tunisie: Les réformes économiques ont l’appui du FMI
Le programme de réforme du gouvernement tunisien continue d’être soutenu par le Fonds monétaire international (FMI). A l’issue de la troisième revue du programme économique de la Tunisie, le fonds a réitéré son appui à l’accord au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC).
L’achèvement de la revue, le 6 juillet dernier, permet aux autorités tunisiennes d’acheter un montant équivalent à 249,1 millions de dollars, indique le Fonds dans un communiqué.
Le programme de réformes de la Tunisie vise à affermir la reprise de la croissance en réduisant les déséquilibres macroéconomiques, en assurant une protection sociale adéquate et en encourageant la création d’emplois par le secteur privé.
Ces réformes, propices à la croissance et soucieuses de la dimension sociale, contribueront à réduire les déficits budgétaire et courant, à inverser l’accumulation de la dette, ainsi qu’à accroître l’investissement et les dépenses sociales, estime le FMI. Elles ont pour mission de stabiliser la dette publique tout en accroissant l’investissement et les dépenses sociales.
La politique monétaire doit continuer d’être axée sur la maîtrise de l’inflation, suggère l’institution financière. La politique monétaire tunisienne doit aussi maintenir un taux de change flexible et le renforcement des réserves internationales, suggère le Fonds.
Les réformes structurelles prévues par l’accord portent principalement sur une amélioration de la gouvernance, du climat des affaires, des institutions budgétaires et du secteur financier.
Selon Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du conseil d’administration du FMI, la croissance tunisienne s’est accélérée au début de 2018 mais des déséquilibres macroéconomiques persistent.
« Le chômage n’a baissé que légèrement, l’inflation est élevée, les déficits budgétaire et courant sont considérables, et les réserves internationales sont inférieures au niveau recommandé », a relevé M. Furusawa. Ce programme de réformes est appuyé par l’accord MEDC d’un montant de 2,9 milliards de dollars, sur quatre ans.