La Côte d’Ivoire va ratifier la ZLECA
La Côte d’Ivoire va bientôt rejoindre les 6 pays qui ont déjà ratifié l’accord portant création de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECA), signé en mars dernier à Kigali au Rwanda.
Le gouvernement a annoncé qu’il comptait procéder à la ratification de cet accord très important pour le commerce intra-africain et l’intégration continentale.
La décision a été prise lors du conseil des ministres qui en a donné l’autorisation au président ivoirien Alassane Ouattara. « Le Conseil a adopté un projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l’accord portant création de la ZLECA signé en mars 2018 à Kigali au Rwanda », indique dans le communiqué qui a sanctionné la rencontre gouvernementale.
« La création de cette zone économique stratégique, poursuit le texte, vise à établir un marché unique à l’échelle du continent africain pour les biens et les services, incluant une libre circulation des personnes et des capitaux ».
Selon le conseil des ministres, la ratification de l’accord portant création de la ZLECA contribuera au renforcement de l’intégration de l’économie ivoirienne avec les économies des autres Etats africains et à la consolidation du commerce intra-africain dans le sens du développement durable du continent.
Avec la ratification cet accord, la Côte d’Ivoire deviendra le 7ème pays ayant validé la ZLECA. Toutefois, il faudra que 22 Etats ratifient le texte d’ici septembre prochain afin que l’accord puisse entrer en vigueur. Jusqu’à présent, 49 pays ont apposé leur signature sur cet accord relatif à la création de cette zone.
Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la ZLECA devrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et le porter au double si les obstacles non tarifaires sont également réduits.
Outre le commerce, le gouvernement ivoirien a aussi adopté un nouveau Code d’investissement. Il s’agit, selon le communiqué, de créer un cadre fiscal plus attractif proposant un mix de deux régimes d’incitation, à savoir l’exonération et le crédit d’impôts, dans une optique d’optimisation de la dépense fiscale. Ce code, à en croire l’exécutif ivoirien, apporte des innovations importantes adaptées aux difficultés spécifiques des PME et des investisseurs en général.