Les investisseurs croient toujours à Apple malgré le départ de Steve Jobs

L’action Apple a finalement peu accusé le coup en Bourse à New York après l’annonce surprise du départ en congés maladie de son emblématique patron Steve Jobs, dont l’impact a été largement relativisé par la santé financière affichée par le fabricant informatique.

Le titre, qui s’était envolé de 60% en 2010, caracolant de record en record, a dégringolé de plus de 6% mardi à la réouverture de Wall Street, qui était restée fermée lundi en raison d’un jour férié.

Mais il a effacé ses pertes au cours de la journée, et n’a cédé en clôture que 2,25% à 340,25 dollars, les investisseurs pariant sur la publication de bons résultats financiers après la séance.

Ils n’ont pas été déçus: la marque à la pomme a largement dépassé les pronostics des analystes, avec un bénéfice et des ventes record, respectivement de 6 et 26,7 milliards de dollars sur les trois derniers mois de l’année.

Après cette annonce, l’action remontait déjà de plus de 2% dans les échanges électroniques.

Reste que Steve Jobs est considéré comme l’architecte des succès du groupe depuis qu’il en a repris les commandes en 1997, de l’ordinateur iMac à la tablette iPad, dernier « best-seller » du groupe.

Par conséquent, son départ représente « la plus grande source d’incertitude pour Apple », ont reconnu les analystes de la maison de courtage Wedbush Securities.

Mais « nous pensons qu’Apple dispose d’une équipe dirigeante bien placée pour lancer avec succès les nouveaux produits déjà en projet », ont-ils ajouté.

Tim Cook, directeur opérationnel du groupe prend en charge la direction des affaires courantes d’Apple, dont Steve Jobs reste PDG.

Il avait déjà assuré l’intérim à la tête du groupe en 2004, lorsque M. Jobs avait été opéré pour un cancer du pancréas, ainsi que pendant six mois en 2009, quand M. Jobs avait pris un congé pour maladie, au cours duquel il avait subi une greffe du foie.

Pour les analystes de la Deutsche Bank, le fait que Steve Jobs garde son titre de PDG « suggère qu’il anticipe une absence plus courte ».

« Même si M. Jobs va manquer (à la société), nous pensons qu’Apple dispose d’une équipe dirigeante extrêmement riche, qui va poursuivre la stratégie existante », ont-ils ajouté. « D’un point de vue fondamental, les perspectives restent extrêmement solides ».

Durant le trimestre des fêtes de fin d’année, le groupe à la pomme a ainsi vu ses ventes progresser pour les ordinateurs Mac (4,13 millions d’unités) et ses téléphones iPhones ( 16,24 millions). Son dernier produit phare, la tablette iPad, s’est écoulée à plus de 7 millions d’exemplaires sur cette période.

Apple pourrait dans les semaines et mois à venir annoncer le prochain lancement de nouvelles versions de son téléphone multifonctions iPhone, distribué désormais par un deuxième opérateur aux Etats-Unis, ainsi que pour son iPad.

Les analystes de Bank of America-Merrill Lynch ont calculé que l’action Apple s’était envolée de 67% pendant le dernier congé maladie de Steve Jobs en 2009, « en raison de fondamentaux solides qui existent toujours ».

Macbook.ma

Martin Levalois

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