Dysfonctionnements au port d’Alger
Au cours des mois de janvier et février derniers, ce sont pas moins de 500 conteneurs qui ont été subtilisés soit du port, soit au cours de leur transfert vers l’entrepôt sous-douane. Ces disparitions ne sont qu’un exemple des dysfonctionnements que connait le port d’Alger et qui engendrent un dérèglement dans toute la chaîne de distribution, ce qui explique en partie les pénuries de certains produits.
Selon les opérateurs économiques, « le port d’Alger connaît des difficultés sur le double plan opérationnel et d’exploitation ou de gestion ». L’une des principales difficultés est l’asphyxie de l’enceinte portuaire qui reste d’actualité malgré la mise en service de 9 engins supplémentaires loués récemment chez les manutentionnaires privés. Cela ne couvre pas le déficit qui serait de l’ordre de 50 engins, ce qui explique que la sortie d’un conteneur du port d’Alger prenne 25 jours, selon le président du Forum des chefs d’entreprise.
Suite à tous ces dysfonctionnements, les syndicats des ports réunis ont été reçus en audience au cours de cette semaine par le ministre des Transports. Ils ont réclamé la mise sur pied d’une commission d’enquête pour déterminer les contraintes et les entraves derrière la défaillance persistante du port. Ils ont également dénoncé la baisse du chiffre d’affaires du port qui n’est plus performant, ainsi que la détérioration des engins. Les dockers comptent aller jusqu’à organiser un mouvement de grève dans les prochains jours.