La Mauritanie et l’Union Européenne accordent leurs violons pour une pêche durable
Ce lundi 7 mars, la commissaire européenne Maria Damanaki a fait des propositions pour un futur accord de pêche entre l’Union Européenne et la Mauritanie devant le parlement européen. Les trois grands objectifs de cet accord sont dédiés pour éviter la surpêche, investir dans des infrastructures portuaires et lutter contre la concurrence déloyale dans les eaux mauritaniennes. Pour le futur accord, la Commission Européenne tiendra compte des récents avis scientifiques sur la situation critique des stocks pélagiques qui, selon des organisations écologiques comme Greenpeace, auraient baissé de 30% sur les côtes Ouest-Africaine. Le poulpe, les sardines, les maquereaux et les anchois sont menacés par la pêche intensive. Les quotas de pêche seront actualisés par des enquêtes scientifiques en cours ou futurs.
La contribution de l’Union Européenne en faveur du secteur de la pêche en Mauritanie s’est élevée en 2010 à environ 12.5 millions de dollars US. La Commission voudrait orienter ces fonds vers le développement d’infrastructures portuaires, créatrices d’emplois locaux. Il n’existe ni port, ni débarcadère sur les 754 km de côtes mauritaniennes en dehors en dehors de ceux de Nouakchott et de Nouadhibou à l’extrême nord ouest du pays, ce qui oblige les navires européens à aller débarquer leurs poissons dans d’autres pays. Et enfin, la Commission Européenne souhaite renforcer les contrôles des licences, garantes du paiement par les armateurs de leur redevance d’accès à la zone de pêche, et ce dans le but de lutter contre la pêche illégale et la concurrence déloyale.
Les eurodéputés doivent se prononcer sur les propositions de la Commission les 23 et 24 mars prochains. Entré en vigueur le 1er août 2008, l’actuel accord de pêche expirera le 1er août 2012 et les négociations sur le nouveau protocole devraient commencer en avril prochain.