Libye : la guerre continue de faire rage mais pas d’accord sur l’après Kadhafi
La guerre continue de faire rage en Libye entre les troupes de Kadhafi et la rébellion épaulée par la force Occidentale, mais en l’absence d’un réel consensus au sein de la coalition sur l’après Kadhafi.
Si les pays occidentaux se sont accordés sur la conduite des opérations militaires, qui seront confiées le 31 mars à un commandement de l’Otan, ils sont loin de parler d’une seule voix sur le volet politique. Mardi à Londres, une quarantaine d’Etats occidentaux, dont une dizaine de pays arabes et musulmans, ont tenu la première réunion du « groupe de contact » sur la Libye. Mais la rencontre a brillé par l’absence de représentants de l’opposition libyenne qui livre la guerre à Kadhafi. Une absence justifiée par le fait que la résolution de l’ONU sur la Libye ne donne aucun mandat à la coalition pour un changement de régime.
Comble de l’ironie, l’Otan ne dispose d’aucun représentant en Libye pour coordonner ses opérations avec les rebelles. Seule d’entre tous les autres pays de la coalition, la France a décidé d’envoyer un ambassadeur à Benghazi, fief des opposants au colonel Kadhafi. C’est dire l’ampleur des divisions au sein de l’alliance. Pour autant, il y a un point sur lequel tous sont d’accord, c’est celui du départ de Kadhafi. Mais personne n’est en mesure de dire comment, ni pour aller où.
Sur le front, la situation n’est pas plus claire. Mardi, il était encore difficile de délimiter la ligne de front tant les attaques et contre-attaques s’enchaînent. Les forces rebelles semblent marquer le pas après avoir pris le contrôle de plusieurs villages au cours des deux derniers jours. Les troupes fidèles à Kadhafi opposent une résistance acharnée et sans un engagement militaire plus fort de la coalition internationale, un enlisement n’est pas à écarter.