Peu de régression de la consommation des énergies fossiles dans le monde
La part des énergies fossiles dans la consommation d’énergie mondiale est aussi élevée qu’il y a dix ans, quand à celle des énergies renouvelables, elle n’a que légèrement progressé, a révélé REN21, le réseau mondial multipartite pour la promotion des politiques en faveur des énergies renouvelables.
Dans un rapport publié ce 15 juin, le réseau REN21 relève que les combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), sources de l’essentiel du réchauffement climatique, représentaient toujours 80,2% de la consommation d’énergie finale en 2019, contre 80,3% en 2009.
Dans le même temps, la part des énergies renouvelables, est passée de 8,7 à 11,2% du total, sur fond de croissance de la demande énergétique mondiale, fait noter ce réseau d’experts dédié aux énergies renouvelables.
«Nous sommes loin du changement de paradigme nécessaire à un avenir énergétique propre, plus sain et plus équitable», alerte le rapport. «Avec des subventions aux carburants fossiles qui ont atteint 550 milliards de dollars en 2019, près du double par rapport aux investissements dans les énergies propres, les promesses d’action climatique des dix dernières années se révèlent être surtout des paroles en l’air», a commenté la directrice de REN21, Rana Adib.
En 2020, au sein du G20, quatre Etats en plus de l’UE, s’étaient fixés des objectifs de déploiement d’énergies renouvelables incluant tous les usages et secteurs (électricité, transport, chauffage, refroidissement, industrie). Le rapport mondial 2021 du réseau REN21 souligne que la France et la Grande-Bretagne, ont du mal à atteindre les objectifs fixés.