Afrique centrale : Le marché financier ‘unifié’ n’a pas tenu ses promesses
Deux ans après l’unification, la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) n’est pas à la hauteur des attentes de ses initiateurs, après le constat établi lors de la première session ordinaire annuelle du Comité ministériel de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), qui s’est, entre autres, appesantie sur l’état d’avancement de la deuxième phase de la fusion des marchés financiers de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Sur la base de ce constat, le Comité de l’UMAC a pris la décision de lancer un plaidoyer visant la dynamisation de la bourse régionale, afin de lui permettre de se positionner comme un véritable instrument de développement régional.
Il est urgent pour les pays de cette sous-région et toutes les parties prenantes d’intensifier les actions de sensibilisation et de communication sur «le rôle et les effets bénéfiques d’un marché financier unifié, afin de rendre la place boursière davantage attractive», recommande le Comité ministériel.
Avec moins de 10 entreprises et institutions cotées à la bourse de Douala, aussi bien dans le compartiment des actions que celui des obligations, la BVMAC, malgré un marché potentiel, se retrouve au bas de l’échelle comparée aux autres marchés financiers régionaux du continent.
Sa capitalisation boursière au 14 juillet 2021, s’élevait à 553 milliards de FCFA (environ 1 milliard de dollars), soit 30 milliards pour les actions et 523 milliards pour les obligations.
A signaler que la deuxième phase de la fusion des marchés financiers de l’Afrique centrale repose principalement sur deux piliers à savoir celui de l’opérationnalisation des structures du marché financier unifié et celui de l’approfondissement du marché des valeurs du trésor, afin de garantir aux Etats un accès permanent aux ressources non inflationnistes, sans risque de change à moindre coût et de façon soutenable. L’unification a démarré le 04 juillet 2019.