Sommet Afrique-Turquie: Des accords économiques et militaires signés avec des Etats africains
Le 3ème sommet Afrique-Turquie s’est achevé ce samedi 18 décembre 2021 à Istanbul, où plusieurs accords de coopération économique et militaires ont été signés à l’issue des deux jours d’’échanges entre les dirigeants des deux parties.
Le chef de l’Etat Recep Tayyip Erdogan a réitéré sa volonté de continuer à nouer d’ici 2026, le partenariat de son pays avec l’Afrique dans des secteurs, entre autres, de la technologie, de l’énergie, de l’agriculture, de la santé, du commerce, de l’éducation.
«Le potentiel réel entre nous va bien au-delà de nos objectifs actuels», a déclaré Erdogan dans son allocution de clôture, faisant état d’une «Feuille de route qui permettra d’approfondir nos relations avec l’Afrique».
Dans la foulée de sa déclaration, il a annoncé que son pays va accroître son volume d’échanges actuel avec le continent africain estimé à plus de 25 milliards de dollars. Le chef de l’Etat turc a également annoncé «l’augmentation prochaine du nombre de représentations diplomatiques déjà implantées sur le continent, soit 43, pour 38 bureaux commerciaux».
Selon le chef d’Etat congolais Felix Tshisekedi, la coopération bilatérale avec la Turquie «aidera certainement l’Afrique à relever les défis qui l’attendent en termes d’investissements et d’expertises».
Même son de cloche chez Richard Adeniyi Adebayo, le ministre nigérian de l’Industrie qui a déclaré que «les investisseurs issus de la première économie africaine sont enthousiastes à l’idée de faire des affaires avec la Turquie» qu’il considère comme un «partenaire stratégique».
Des accords militaires ont été également signés. Ankara s’apprêterait à livrer au Niger et à l’Angola des drones TB2 fabriqués par la société turque Bayraktar. La Tunisie et le Maroc ont déjà acheté des matériels de guerre à la Turquie avec une formation à leur maniement.
La Turquie a en outre, promis à ses partenaires africains la livraison de 15 millions de doses de Turkovac, le vaccin turc contre le covid-19 et qui est en attente d’approbation.
Le gouvernement d’Erdogan cherche ainsi une bouffée d’oxygène sur le marché africain, au moment où la Turquie subit actuellement une forte inflation, estimée en novembre dernier à 21,3% en glissement annuel, sa monnaie, la livre turque a drastiquement baissé de -45% contre le dollar depuis janvier 2021 et la dette souveraine du pays pourrait s’orienter de stable à négative, indiquent des économistes.