Tunisie : Politique du gouvernement en matière agricole
Dans une récente déclaration à l’Agence de Presse Tunisienne, le ministre tunisien de l’Agriculture et de l’Environnement Mokhtar Jallali est revenu sur la politique menée par son Ministère, notamment sur les menaces adressées aux céréaliculteurs, présents dans six gouvernorats, et l’endettement agricole.
L’appareil sécuritaire et les forces de l’armée nationale ont été mobilisés afin que les opérations de la moisson se déroulent dans les meilleures conditions. La récolte des céréales, qui est estimée cette année à 20 millions de quintaux sera placée sous la surveillance de gardes recrutés spécialement dans ce but et 100 jeunes ont été formés à l’extinction des incendies avec le concours de la protection civile. La question de l’endettement agricole, qui concerne 70% des petits agriculteurs qui eux-mêmes représentent plus de 70% du total des agriculteurs, nécessite selon Mokhtar Jallali des solutions radicales : il s’agit principalement d’établir des filières des institutions financières à proximité des agriculteurs et de former des groupes de spécialistes qui auront à charge le suivi et l’orientation des prêts agricoles. L’effacement ou le rééchelonnement des dettes des agriculteurs ne sont pas encore à l’ordre du jour.
L’UTAP (Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche) est appelée à renouveler ses structures et à se préparer pour la tenue du congrès extraordinaire afin de choisir sa direction. En identifiant les préoccupations des agriculteurs et les difficultés qu’ils rencontrent, l’UTAP peut contribuer à améliorer l’organisation agricole et ,par voie de conséquence, le rendement agricole lui-même.
