Des banques de la zone CEMAC exposées au risque souverain

Des banques de la zone CEMAC exposées au risque souverain

La Banque des États de l’Afrique centrale (Cemac) relève dans une note qu’elle vient de publier que le marché des titres publics augmente l’exposition des banques de la zone vis-à-vis du risque souverain.

La Zone Cemac regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

La note indique que «ces banques détiennent pour leur propre compte près de 90 % des titres émis face à la faiblesse du marché secondaire où s’échangent les titres après leur émission».

Ce marché secondaire, relève le document, « ne représente qu’environ 0,04 % du PIB en 2020 contre 1,26 % en Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), 4,21 % au Maroc et 4,12 % en France».

En plus de cela, «la recrudescence des émissions contribue en partie à l’érosion des réserves de change et pourrait compromettre à terme la stabilité externe».

Dans le but d’augmenter «la capacité des spécialistes en valeur du trésor (SVT-pour la plupart des banques) à soutenir la dynamique croissante de ce marché de la CEMAC sans être exposés aux contraintes prudentielles d’exposition au risque souverain», la Banque centrale fait observer qu’il «est utile de mettre en place des stratégies visant à impulser le marché secondaire».

«Sur ce compartiment, les SVT sont tenus d’afficher à leurs guichets les cours d’achat et de vente des valeurs du Trésor, et de vendre ou d’acheter aux prix affichés, à la demande de tout investisseur potentiel, conformément à la réglementation», analyse le document.

Aliste Flandrain

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