Mauritanie : Un accord de pêche Contesté par des opérateurs nationaux
Le Ministère mauritanien des Affaires Economiques et du Développement vient de signer un accord de pêche avec la Société chinoise POLY HONDONE PELAGIC FISHERIE CO. Cet accord est vivement dénoncé par la flotte de Pêche Industrielle et celui des Pêcheurs Artisanaux comme le fait savoir un communiqué daté du 9 juin 2011 et cosigné par les présidents de ces deux associations, respectivement Cheikh amy Ould Amar et Sid’Ahmed Ould Abead.
Leur crainte est de voir s’empirer la situation économique des opérateurs nationaux industriels et artisanaux exerçant dans le secteur des pêche. Elle est justifiée par deux aspects.
Tout d’abord, la convention en question attribue une dizaine de licences de pêche de fonds à des chalutiers, caseyeurs, palangriers, fileyeurs et plusieurs autres pêcheries expérimentales. Cela ne devrait au final qu’aggraver la surexploitation des ressources maritimes estimées à 35% selon les chercheurs réunis lors du récent groupe de travail de l’IMROP (Institut Mauritanien des Recherches Océanographiques et des Pêches) de décembre dernier à Nouadhibou en présences d’experts internationaux. Ensuite, les opérateurs mauritaniens de la pêche craignent pour leurs intérêts. L’arrivée des navires de pêche chinois, forts de leurs embarcations sophistiquées et de leurs techniques de pêche plus développées, pourrait bien sonner le glas pour une grande majorité des pêcheurs mauritaniens dont la situation économique est déjà des plus fragiles.
De plus, ces derniers dénoncent des irrégularités dans les avantages accordés à la Société chinoise et espèrent inciter le gouvernement à plus d’engagement pour une meilleure préservation des ressources maritimes et des intérêts des pêcheurs mauritaniens.
