Près de 1,4 million d’enfants éthiopiens privés d’école
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a alerté que plus d’un million d’enfants éthiopiens sont privés d’éducation à cause du conflit dans la région du Tigré.
Dans la ville de Gashena, les habitants rapportent «que les forces tigréennes ont utilisé les salles de classe comme base». Des graffitis sur les murs, des insultes au groupe ethnique Amhara et au Premier ministre éthiopien, sont des traces laissées après leur départ.
«Les rebelles «sont aussi accusés d’avoir jeté des cadavres dans une fosse commune sur le terrain de l’école», des accusations que le Front de libération du peuple tigré (TPLF) rejette en bloc et réclame une enquête indépendante.
Près de la ville de Sekota au nord de l’Ethiopie, les Nations Unies offrent une scolarité aux enfants déplacés par le conflit. Cependant beaucoup ont été traumatisés par les affrontements.
«Quand vous voyez des membres de votre famille, des parents, des frères et sœurs subir des viols, des meurtres, des blessures… un enfant sera logiquement traumatisé et c’est pourquoi la santé mentale et les services psychosociaux sont une autre composante très existentielle et vitale de l’éducation», a fait observer Yasmine Sherif, directrice d’Education Cannot Wait.
Selon elle, «tout comme la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau sont essentiels pour les personnes déplacées par la guerre, l’éducation est essentielle à long terme pour permettre aux pays de se reconstruire et d’éviter de nouveaux conflits». C’est la troisième année scolaire perturbée par la guerre au Tigré en Ethiopie.