A la conquête du marché du tabac marocain

A la conquête du marché du tabac marocain

casasportDepuis le 1er janvier dernier, le secteur du tabac est totalement libéralisé pour favoriser la concurrence. Mais sur les nombreux candidats à l’autorisation de distribution de cigarettes, seuls les deux grands groupes internationaux JTI (Japan Tobacco Inc) et BAT (British American Tobacco) ont obtenu satisfaction.
La loi N° 46-02 fixe les conditions que doivent remplir les distributeurs en gros de tabac. Ces derniers doivent être des fabricants reconnus par l’administration ou ayant un contrat d’achat avec un fabricant établi au niveau local ou à l’étranger, sachant que le titre de fabricant reconnu par l’administration implique une production annuelle d’un minimum d’un milliard de cigarettes ou de 500 tonnes de tabac.

De surcroît, les distributeurs en question  doivent coopérer officiellement avec un minimum de dix revendeurs dans chaque préfecture et province, en plus des exigences sur les moyens d’entreposage, de manutention et de transport qui doivent garantir un approvisionnement continu et régulier. Les candidatures n’ont pas manqué pour ce secteur qui représente un chiffre d’affaires de plus de deux milliards de dollars US. Mais seules la JTI et la BAT ont obtenu gain de cause et assez rapidement tandis que COMET, le deuxième opérateur de tabac en Espagne ou encore le distributeur marocain K-Dis, en dépit de dossiers très bien montés, ne sont pas encore fixés sur leur demande.
Le ministère des Finances, habilité par la loi à octroyer les fameuses autorisations, justifie ce retard par un examen rigoureux des dossiers. Les candidats en attente tels que COMET et K-Dis dénoncent de leur côté une politique qui favorise les grands groupes internationaux au détriment des nationaux.

Martin Levalois

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