Des cargaisons du café kenyan à destination du Japon interdites d’exportation
Des cargaisons de fèves de café du Kenya à destination du Japon, ont été frappées de non-respect des mesures phytosanitaires.
Chlorpyrifos, un insecticide employé pour le traitement des fruits et légumes et dont l’utilisation n’est pas recommandée pour le traitement des caféiers, aurait été découvert dans les cargaisons de café en partance pour le Japon.
Selon le Directeur général du Service d’inspection phytosanitaire kenyan (KEPHIS),Theophilus Mutui, «les échantillons contiennent une proportion de 0,06 % du produit (chlorpyrifos) contre un taux requis de 0,05%».
Une mauvaise nouvelle pour les autorités et les cultivateurs kenyans, car le Japon est «le 6ème plus grand importateur de café kenyan derrière l’Union européenne (UE), les USA et la Corée du Sud, la Suède et la Suisse».
L’année dernière, les expéditions de la fève kenyane vers Kyoto «ont généré des recettes de 1,5 milliard de shillings (soit 12,6 millions de dollars)».
Aucune sanction n’est pour le moment prise par le Japon. Mais pour l’Association des producteurs de café (KCPA), «la pire crainte serait que la récurrence de ces incidents écorne la réputation de la filière auprès des autres acheteurs dans un contexte où l’arabica kenyan est recherché sur le plan mondial pour les mélanges».
«Le fait que les principaux marchés signalent le café kenyan en raison des niveaux élevés de contamination n’est pas de bon augure pour le secteur. Le gouvernement doit agir rapidement pour relever ce défi», a suggéré le président de la KCPA, Peter Gikonyo,