Algerie : Nécessité de réguler le marché du médicament
En dépit de l’augmentation de plus de 86% ces quatre dernières années du budget alloué au secteur pharmaceutique qui est actuellement supérieur à 2 milliards de dollars, les pénuries de médicaments sont toujours d’actualité. La principale raison en est la politique nationale de santé qui fait preuve de lacunes.
C’est l’avis de Mr Benhamdi, le président de la Société algérienne de pharmacie. La politique nationale de santé algérienne se caractérise par des revues, c’est-à-dire des changements d’équipe, de règles et de méthodes, à chaque changement de ministre.
Cette politique serait selon Mr Benhamdi à l’origine de sérieux retards aux programmes d’importation, tant au niveau des importateurs que des distributeurs de médicaments. La procédure des appels d’offres pour les produits pharmaceutiques est assez particulière du fait qu’il n’y ait qu’un seul fournisseur, en l’occurrence la Pharmacie Centrale Algérienne.
Pourtant plusieurs mesures ont été prises pour réguler le marché du médicament. Il y a par exemple l’ANPP (Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques), créée par loi votée par les deux chambres du Parlement en juillet 2008, et qui a pour mission la fédération et le regroupement des acteurs du secteur du médicament à savoir les Ministère de la Santé, du Commerce, des Finances, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que celui des Affaires étrangères. Le CNES (Conseil National Economique et Social) a également proposé l’institution d’une nationale des produits pharmaceutiques qui regrouperait des représentants de la profession et du corps médical.