L’UE et l’Amérique latine cherchent à surmonter leurs divergences sur l’Ukraine

L’UE et l’Amérique latine cherchent à surmonter leurs divergences sur l’Ukraine

Les dirigeants de l’Union européenne (UE) et de l’Amérique latine se sont réunis à Bruxelles pendant deux jours pour tenter de surmonter leurs divergences, notamment sur la situation en Ukraine.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a accueilli le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva en soulignant l’importance de l’amitié et du soutien mutuel dans ces temps incertains.

Dans le cadre de la stratégie « Global Gateway », l’UE a annoncé qu’elle investirait 45 milliards d’euros dans l’économie de la région latino-américaine, en réponse au programme chinois des « Nouvelles routes de la soie ».

Cependant, des désaccords sont apparus dès le début des négociations sur une déclaration commune, notamment en raison des positions divergentes concernant la guerre en Ukraine. Les discussions sur ce sujet se sont poursuivies pendant la réunion.

Certains pays de la Communauté d’États latino-américains et des Caraïbes (CELAC) ont exprimé leur réticence à inclure la guerre en Ukraine dans la déclaration finale du sommet, car ils ne partagent pas une position commune sur cette question et ne veulent pas que cela éclipse d’autres sujets importants.

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a exprimé son soutien aux initiatives en faveur d’une cessation immédiate des hostilités et d’une paix négociée en Ukraine. Cependant, le Brésil a refusé de fournir des armes à l’Ukraine ou d’imposer des sanctions à la Russie de Vladimir Poutine. Lula a également suscité la controverse en affirmant que les responsabilités du conflit étaient partagées, tout en condamnant l’invasion russe de l’Ukraine.

Une autre question délicate est l’accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay). Bien que cet accord ait été conclu en 2019 après des décennies de négociations, il n’a pas encore été ratifié en raison des préoccupations européennes concernant les politiques environnementales du président brésilien Jair Bolsonaro. Le président Lula, son successeur, s’est engagé à lutter contre l’exploitation de la forêt amazonienne et à mettre fin à la déforestation illégale d’ici à 2030.

En marge de la réunion, Ursula von der Leyen a effectué une tournée dans la région en juin, où elle a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec l’Argentine sur les matières premières essentielles, notamment le lithium, crucial pour la fabrication des batteries de voitures électriques. L’UE prévoit d’interdire la vente de voitures neuves à moteurs thermiques à partir de 2035. L’Argentine fait partie des principaux producteurs mondiaux de lithium, et un protocole d’accord devrait également être signé avec le Chili pour la même raison.

En fin de compte, malgré les différends et les défis, le sommet vise à rapprocher l’UE et l’Amérique latine et à renforcer leur coopération dans divers domaines économiques et politiques.

Agnès Molitor

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