Le secteur marocain de la grande distribution remis en question

Le Cabinet Mazars Masnaoui, spécialisé dans l’audit, la comptabilité, la fiscalité et les services de l’entreprise et intervenant auprès des Entreprises Publiques et Privés et des Administrations Marocaines a remis au conseil de la concurrence marocain au début de ce mois un rapport qui pointe du doigt le secteur de la grande distribution.
Avec un chiffre d‘affaires de près de deux milliards de dollars US, soit 13% du commerce de détail, marqué par une croissance annuelle de 9% due à l’urbanisation et à l’évolution des comportements des consommateurs, les grandes surfaces s’imposent aujourd’hui comme acteur majeur de la grande distribution.

Les sept enseignes présentes dans le pays sont regroupées en quatre opérateurs : la SNI (Marjane et Acima) qui représente 64% de parts de marché, Label’Vie (Label’Vie, Metro, Carrefour) avec 28%, Ynna Holding (Akwak Assalam) avec 8%. Le problème que pose ce florissant secteur de la grande distribution est sa concentration et son manque de réglementation. Sa concentration dans les centres-villes menace effectivement les commerces plus modestes tels que les épiceries.
En réaction aux accusations de concurrence déloyale des petits commerces à l’encontre des grandes surfaces, une nouvelle réglementation devrait bientôt contraindre ces grandes surfaces à s’implanter loin des centres-villes. Cette réglementation est très attendue étant donné l’arrivée prochaine de nouveaux acteurs. Mazars Masnaoui, sans dire comment, laisse entrevoir une réaction de concert des grandes surfaces qui mettraient à profit leurs marges de l’ordre de 17%.