L’Union européenne inscrit l’Algérie sur sa liste des pays à haut risque en matière financière

L’Union européenne a décidé d’ajouter l’Algérie à sa liste des pays et territoires considérés comme présentant des « carences stratégiques » dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. L’annonce a été faite ce mardi par la Commission européenne.
Cette inscription implique que les institutions financières de l’UE devront appliquer des mesures de vigilance renforcées lors de toute opération impliquant l’Algérie. L’objectif est de protéger le système financier européen contre les risques liés à des juridictions ne disposant pas de mécanismes de contrôle suffisamment solides.
Selon la Commission, cette décision est le résultat d’une évaluation technique approfondie, menée sur la base d’une méthodologie stricte et en lien étroit avec les travaux du Groupe d’action financière (GAFI). Ce dernier avait déjà placé l’Algérie sur sa « liste grise », qui regroupe les pays faisant l’objet d’un suivi renforcé.
En plus de l’Algérie, dix autres pays figurent sur la nouvelle version de la liste, dont le Liban, la Namibie, Monaco, le Kenya ou encore le Venezuela. À l’inverse, huit juridictions ont été retirées de la liste, comme les Émirats arabes unis, le Sénégal ou le Panama.
La révision de cette liste s’inscrit dans le cadre de la quatrième directive anti-blanchiment de l’UE. Elle prendra la forme d’un règlement délégué, soumis à l’examen du Parlement européen et du Conseil. Sans objection dans un délai d’un mois, prorogeable d’un mois supplémentaire, le règlement entrera en vigueur.